Biographie

Avec la création réussie "Mademoiselle Julie", la compagnie a relancé une dynamique créatrice et de prospection de partenaires pour les futurs spectacles. Le pari d'avoir joué 28 représentations à Paris pour permettre une visibilité importante du travail d'Elisabeth Chailloux a été réussi. Les articles de la presse ont été élogieux, l'ingéniosité et la qualité de la mise en scène ont été souligné par les programmateurs. Malgré la tournée repoussée, certains lieux ont accepté de devenir partenaire dans le cadre d'une prochaine création : Hilda  en 2021 de Marie NDaye avec Natalie Dessay.

L'année 2020 aurait donc du être une année charnière, puisqu'il s'est agi donc de préparer la tournée de "Mademoiselle Julie" mais aussi de créer un seul en scène "Lettre d'un singe aux êtres de son espèce", de Nicolas Restif de la Bretonne et une coproduction avec les Francophonies autour du texte "Sucré Seize".

Toute la tournée de "Mademoiselle Julie a été reportée sur 2022 et l'exploitation du seul en scène s'est limité à la présentation à des professionnels au Théâtre de l'Epée de bois en décembre.

Le montage de production de "Hilda" s'est mis en place et les répétitions et l’exploitation ont commencé en mai 2021 et se poursuivront par une tournée en 2022 simultanément à celle de Mademoiselle Julie.

Projet en résidence

"Mademoiselle Julie"
 

Nous allons traduire au XXIème siècle le projet artistique de Strinberg, auteur génial et visionnaire, celui d’un théâtre laboratoire des relations humaines, un théâtre pour faire exploser les vieilles bouteilles.

Huit clos. Unité de lieu. Mais pas n’importe quel lieu : la cuisine. Strinberg inverse tout. C’est Julie, la fille du comte, qui descend au royaume de Kristin, la cuisinière. Au sol, des cadavres de bouteilles, une table. Au commencement de la nuit, Julie se sent libre. Libre de boire de la bière, de danser avec qui elle veut.

Les valeurs sont inversées. Jean le valet sait danser et séduire. Mais surtout Jean sait parler et raconter. Il sait dire le monde d’en bas. Celui des humiliés et des offensés.

Mademoiselle Julie est un concentré de théâtre : une scène unique, une scène continue où Strindberg met bout à bout, sur un rythme précipité, une danse de séduction, le combat entre Jean et Julie, une tentative d’évasion, un casse, un tabassage psychologique, la mise à mort d’une bestiole et une fin hallucinée -  le tout sans rupture, le temps d’une nuit de la Saint Jean. Le public assiste presque en temps réel à ce voyage au bout de la nuit.

Les acteurs vont travailler la pièce comme un long plan séquence, à éprouver, à improviser, alors qu’à chaque réplique la pièce bifurque, les rapports de force se transforment, comme dans un match de boxe ou un psychodrame.